C’est la nouvelle stratégie utilisée par les dealers pour protéger leur trafic : payer 200 euros, la journée, des sans-papiers pour attaquer les policiers.

Le 28 novembre dernier, dans la cité Arago, à Saint-Ouen (Seine-Saint-Denis), un équipage a été visé par de nombreux tirs de mortiers. Très vite interpellé, le suspect, en situation irrégulière, avait déclaré aux policiers être âgé de 16 ans, ce qui lui a valu d’être relâché 24h plus tard. Mais le soir même, l’adolescent avait récidivé, après avoir pris pour cible un autre équipage.

«On risque notre vie lorsqu’on rentre sur un point de deal»

Pour Jean-Christophe Couvy, secrétaire national unité SGP Police, le fonctionnement des trafiquants de drogue a complètement changé : «avant, lorsqu’on arrivait quelque part, c’était un peu une ‘envolée de moineaux’. Maintenant, les choses ont changé, et on sent que cela va finir en corps-à-corps, qu’on risque notre vie lorsqu’on rentre sur un point de deal».

Au micro, le policier s’est également dit inquiet pour le corps policier, car selon lui «psychologiquement, c’est difficile de tenir le coup, car tous les jours, on va à la guerre».

Des mots forts pour décrire, cette nouvelle méthode qui était jusque-là encore méconnue des forces de l’ordre.

Les agents blessés au cours de ces opérations, quatre au total, se sont vu attribuer entre 3 et 10 jours d’incapacité total de travail.