« Je suis Ali Bongo Ondimba, président du Gabon. » Voici les premiers mots d’Ali Bongo ce mercredi 30 août, quelques heures après sa large réélection et le coup d’État de militaires putschistes ne reconnaissant pas le résultat du scrutin. Il a été placé en résidence surveillée.
Dans ce clip en anglais, vu sur BFM Tv et que nous vous diffusons, Ali Bongo, au pouvoir depuis 14 ans, dit envoyer « ce message à tous (ses) amis partout dans le monde pour leur dire de faire du bruit encore et encore ». Il explique avoir « été arrêté » et se trouver « au palais présidentiel », tandis que sa femme et son fils ont été emmenés « ailleurs ».
« Il ne se passe rien, rien du tout. Je ne sais pas ce qu’il se passe alors je vous appelle à faire du bruit, à faire du bruit, à faire du bruit encore », répète le président sortant de 64 ans, au pouvoir depuis qu’il a succédé à son père en 2009 et réélu à 64,27 %. Le Gabon est dirigé depuis plus de 55 ans par la famille Bongo.
Le fils d’Ali Bongo arrêté pour « haute trahison »
Le président est « entouré de sa famille et de ses médecins », et l’un de ses fils, Noureddin Bongo Valentin, a été arrêté notamment pour « haute trahison », « détournements massifs de denier publics » et « falsification de la signature » du chef de l’État, ont annoncé les militaires à la télévision d’État lors du putsch. Les militaires n’ont rien dit du sort de son épouse franco-gabonaise Sylvia Bongo Ondimba.
Une série d’arrestations ont également visé six autres hauts responsables du régime, tels le directeur de cabinet du président et son directeur adjoint, des conseillers de la présidence ainsi que les numéros un et deux du tout-puissant Parti démocratique gabonais (PDG). Une série d’arrestations ont visé six autres personnes.
Les réactions internationales à ce nouveau coup d’État dans un pays d’Afrique francophone n’ont pas tardé : la Chine a appelé à « garantir la sécurité d’Ali Bongo » tandis que la France, ex-puissance coloniale, a « condamné le coup d’État militaire en cours ». La Russie a fait part de sa « profonde préoccupation ».