Il y a un an, Eric Zemmour officialisait la création de son parti, en dévoilant son nom, Reconquête. A l’époque, autour de 10.000 supporters s’étaient regroupés au Parc des expositions de Villepinte, en Seine-Saint-Denis, pour l’écouter. Le symbole d’une dynamique qui le poussait vers la présidentielle, avec des sondages le désignant encore comme le troisième homme du scrutin (avec certaines estimations à plus de 15 % des voix).

Aujourd’hui, 365 jours et deux échecs dans les urnes plus tard (quatrième du premier tour de la présidentielle avec 7,07 % des voix, aucun député à l’Assemblée nationale), Eric Zemmour et Reconquête ont l’intention de réenclencher la marche en avant, à l’occasion d’un grand meeting, organisé au Palais des Sports de Paris (15e arrondissement).

Les européennes, prochain objectif ?

Alors que la déception du printemps s’est fait ressentir jusqu’à la rentrée politique de l’automne, la place doit désormais être laissée au futur. Revendiquant toujours environ 130.000 adhérents (dont 3.000 étaient déjà inscrits vendredi pour ce rendez-vous, selon Le Figaro), le parti doit trouver sa place, malgré l’absence d’élus.

Les vice-présidents de Reconquête, Marion Maréchal, Nicolas Bay et Guillaume Peltier, sont chargés, avec Eric Zemmour, de maintenir le parti dans le paysage politico-médiatique français. Les sujets préoccupant l’opinion publique, comme l’insécurité, l’immigration ou la laïcité, permettent de diffuser leurs idées.

Avec, en toile de fond, de nouveaux objectifs électoraux à venir. Si Eric Zemmour continue d’appeler à «l’union des droites», les esprits se tournent aussi vers les prochaines élections européennes, qui se dérouleront en mai 2024. Mais il se pourrait que le camp zemmouriste doive se remettre en ordre de bataille en urgence, dans le cas d’une dissolution de l’Assemblée nationale. Si Emmanuel Macron venait à écrire un tel scénario, Reconquête pourrait à nouveau croire à un siège au palais Bourbon.