Après avoir multiplié les actions coup de poing, notamment dans les musées, le groupe écologiste Just Stop Oil s’est rassemblé aux abords de Downing Street, à Londres, ce mardi 1er novembre. Ils ont notamment exigé du nouveau Premier ministre britannique, Rishi Sunak, qu’il interdise tout nouvelle exploitation de gisements d’énergies fossiles.

Les vidéos qui circulent sur les réseaux sociaux montrent une poignée de militants qui semblaient, dans un premier temps, avoir l’intention d’escalader les hautes grilles d’entrée de Downing Street, abritant la résidence officielle du Premier ministre. Ils ont toutefois abandonné l’idée rapidement et sans résister lorsque des policiers se sont interposés.

En parallèle, d’autres membres du groupe se sont assis en travers de l’artère desservant Downing Street, déployant des bannières et collant pour certains leurs paumes à la chaussée.

Dans l’une des séquences, on peut entendre distinctement l’une des militante déclarer : «Rishi Sunak n’est pas mon Premier ministre». A en croire le communiqué publié par Just Stop Oil, ces écologistes reprochent au gouvernement ses «nouveaux projets pétroliers et gaziers».

Ils dénoncent une «politique génocidaire» qui «tuera des millions de personnes, sans parvenir à lutter contre la pire crise du coût de la vie que ce pays ait jamais connue». Leur communiqué exige à la place un impôt exceptionnel sur les bénéfices des compagnies pétrolières.

Une échéance fixée au 4 novembre

Au cours du mois, les militants de Just Stop Oil ont tenté de faire entendre leur message d’urgence écologique à plusieurs reprises. Ils ont entarté la statue de cire du roi Charles III au musée Madame Tussauds, ont jeté de la soupe à la tomate sur les «Tournesols» de Van Gogh à la National Gallery, et aspergé de peinture une concession Aston Martin.

Ce mardi, ils ont fait savoir que cette nouvelle action aux abords de Downing Street sonnait la fin d’une étape dans leur «campagne de résistance civique» entamée début octobre. Ils s’accordent une pause afin de «donner du temps» au gouvernement britannique et lui permettre de «réfléchir à (sa) responsabilité envers le pays».

«Si, comme nous nous y attendons malheureusement, nous ne recevons aucune réponse des ministres à notre demande d’ici le vendredi 4 novembre, nous accentuerons nos perturbations légales contre ce gouvernement traître. Nos actions seront à la mesure de la nécessité de mettre fin au crime contre l’humanité que constituent les nouvelles exploitations de pétrole et de gaz», a écrit l’organisation.