Après s’être s’est réuni pour examiner la requête de Gérald Darmanin ayant comme but d’annuler l’ordonnance du tribunal administratif de Paris, le Conseil d’Etat a finalement et heureusement  validé mardi l’expulsion de l’imam Hassan Iquioussen. Le gouvernement s’est dit «satisfait» de cette décision.

Sa décision était attendue. Le Conseil d’Etat a validé l’expulsion de l’imam Hassan Iquioussen. «C’est une grande victoire pour la République», a salué Gérald Darmanin. Vous pouvez visualiser la réaction de Gérald Darmanin via la vidéo ci-dessus de nos confrères de BFM TV.

La plus haute juridiction administrative française s’est prononcé sur la requête du ministre de l’Intérieur, qui entendait faire annuler une ordonnance du tribunal administratif de Paris suspendant la demande d’expulsion du prédicateur.

Le 28 juillet, l’Intérieur avait annoncé l’expulsion à venir de Hassan Iquioussen, basé près de Valenciennes (Nord) et opérant via des vidéos diffusées sur les réseaux sociaux. Le ministère lui reprochait sa proximité avec les Frères musulmans et «un discours prosélyte incitant à la haine et la discrimination et porteur d’une vision de l’islam contraire aux valeurs de la République».

Dans les faits, des propos jugés antisémites, favorables à la soumission des femmes aux hommes, ou encore pro-charia, ont été prononcés par Hassan Iquioussen. Il milite également pour que les musulmans se structurent politiquement ou via des associations, pour parvenir à imposer petit à petit leurs idées dans la société.

L’homme, né en France il y a 58 ans mais de nationalité marocaine, est également fiché S depuis dix-huit mois, a révélé Gérald Darmanin.

Interrogé après l’annonce du Conseil d’Etat, le ministre de l’Intérieur s’est dit «satisfait». Il a par ailleurs précisé qu’Hassan Iquioussen «sera expulsé du territoire national dès son interpellation».

GÉRALD DARMANIN S’ÉTAIT DIT «SURPRIS» PAR L’ANNULATION DE L’EXPULSION

Après l’annonce de son expulsion, son avocate (qui serait depuis menacée et a porté plainte) avait déposé un recours contre l’arrêté d’expulsion. Le tribunal administratif avait annulé la décision le 5 août, pointant une «atteinte disproportionnée (à la) vie privée et familiale» de l’ imam, père de cinq enfants et grand-père que quinze petits-enfants ayant la nationalité française.

Le tribunal avait reconnu les «propos litigieux» à propos des femmes mais avait noté qu’il n’avait plus proféré de paroles antisémites depuis 2014.

Gérald Darmanin s’était dit «surpris» par la décision d’annulation d’expulsion. En portant sa requête au Conseil d’Etat, il avait estimé que l’institution «appliquera le droit. Soit la loi permet à la France de se protéger, soit elle ne permet pas de l’expulser et, dans ce cas, il faudra changer la loi pour défendre davantage les Français sur leur propre sol».