Jeudi 28 juillet, une malgré l’arrêt du conseil d’État,une «opération burkini» a été menée dans une piscine municipale de Grenoble (Isère). A la suite d’un appel du syndicat des femmes musulmanes, une dizaine de femmes en burkini intégral se sont présentées à l’entrée de la piscine Jean-Bron, sans que la mairie s’y oppose.

Une première. La mairie de Grenoble a autorisé ce jeudi 28 juillet un petit groupe de femmes en burkini intégral à se baigner dans une piscine municipale. Et ce, un mois après l’arrêt du conseil d’État qui interdit ce vêtement dans les piscines de la ville car il porte atteinte à la neutralité du service public.

Selon nos confrères de France Bleu, un petit groupe de femmes ainsi vêtues s’est présenté à l’entrée de la piscine Jean-Bron, hier, jeudi 28 juillet, vers 10H30. Embarrassé, le personnel de l’établissement a alors appelé la municipalité afin de connaître les dispositions à prendre face à ce cas de figure.

Finalement, plusieurs d’entre-elles ont été autorisées à entrer en burkini dans la piscine. Deux femmes auraient néanmoins été refoulées.

En mai dernier, le conseil d’État avait annulé l’article 10 du règlement des piscines, suite à l’arrêté pris par le maire écologiste Eric Piolle. L’ordonnance de la plus haute juridiction administrative du pays estimait que cette tenue «portait gravement atteinte à la neutralité du service public en autorisant des tenues non près du corps».

Désavoué par le Conseil d’État à propos de l’autorisation du burkini dans les piscines municipales, le maire de Grenoble, Eric Piolle avait indiqué «prendre acte» de cette décision.