Au 1er octobre, les établissements pénitentiaires français comptaient 72.350 détenus pour 60.709 places opérationnelles, soit une densité carcérale de 119,2% contre 114,5% il y a un an.

Ces chiffres sont quasiment au niveau du record absolu enregistré en mars 2020 (72.575 détenus), à la veille du confinement décidé pour lutter contre la pandémie de Covid-19 et qui avait entraîné une chute drastique du nombre de prisonniers.

Sur une année, on dénombre 3.177 prisonniers en plus -ils étaient 69.173 au 1er octobre 2021- soit une hausse de 4,6%.

14.937 détenus actuellement en surnombre

Selon les chiffres officiels du ministère, 14.937 détenus sont actuellement en surnombre par rapport aux places disponibles dans les établissements pénitentiaires.

La densité carcérale s’établit à 141,5% dans les maisons d’arrêt, où sont incarcérés les détenus en attente de jugement – et donc présumés innocents – et ceux condamnés à de courtes peines.

Cinquante-sept prisons françaises affichent une densité supérieure à 150%. Cette densité dépasse même 200% dans trois établissements: 220,3% à Carcassonne, 215% à Nîmes et 207,7% à Bordeaux-Gradignan.

En raison de cette surpopulation, en moyenne, 2.053 prisonniers sont contraints en France de dormir sur des matelas posés à même le sol.

Parmi les détenus, 19.372 sont des prévenus, incarcérés dans l’attente de leur jugement.

Au total, 86.998 personnes étaient placées sous écrou au 1er octobre, dont 14.648 non détenues faisant l’objet d’un placement sous bracelet électronique (13.940) ou d’un placement à l’extérieur (708), des chiffres en hausse sur un an.